Notre rapport annuel 2021

Dans ce rapport, nous présentons l’ensemble des services et projets menés par notre association. Ils sont nombreux et diversifiés et sont essentiels pour améliorer le vivre et le faire ensemble au sein de la commune de Molenbeek-Saint-Jean. Découvrez dans ce rapport d’activités, le travail de nos équipes et leurs défis en 2021.

Merci à nos collaborateurs pour leur investissement quotidien dans la réalisation de leurs missions, dans un contexte qui n’est pas toujours évident et qui l’est encore moins depuis mars 2020.

L’année 2021 a été particulière pour notre association. À cause des mesures gouvernementales prises pour lutter contre la pandémie de COVID, nos services ont dû, comme l’année d’avant, s’adapter. De plus, nos équipes remarquent que la crise sanitaire a touché notre public de plein fouet. Nous vous présentons nos défis et conclusions pour l’année 2021 dans cet article.

2021 a accentué différents phénomènes de décrochages

L’année 2021 a accentué différents phénomènes de décrochages. Sans être nouvelle, cette situation a contribué à l’accroissement des difficultés sociales, économiques et scolaires. Reposant sur une approche de proximité, nos services ont dû trouver de nouvelles manières de travailler. Le but était de conserver un lien nécessaire, voire essentiel dans certains cas, avec des publics connaissant déjà des situations de fragilité ou précarité. En plus de devoir s’adapter aux mesures sanitaires qui changeaient régulièrement et pas toujours cohérentes entre elles, nos services ont également eu la tâche de sensibiliser et d’expliquer ces mesures à nos publics. Cela a constitué un des défis de cette année pour MOVE asbl.

La fracture numérique

Un autre enjeu majeur de cette année 2021 était la fracture numérique. La crise sanitaire a mis en exergue la difficulté pour certains publics d’appréhender les outils numériques. Un des effets de la pandémie a été la digitalisation de nombreux services administratifs communaux, régionaux et fédéraux. Une partie de notre public n’était donc plus en mesure d’entreprendre certaines démarches administratives. Cette numérisation a accentué le schisme entre les différents pendants de la société. Cela a également amené une surcharge de travail pour nos travailleurs qui ont dû pallier le manque de rencontres physiques avec les institutions publiques.

Hausse des décrochages scolaires

À cause de la pandémie, MOVE asbl a également remarqué une hausse des décrochages scolaires. En matière d’accrochage scolaire, les équipes étaient mobilisées durant toute la période de pandémie. Le mot d’ordre était, pour plus d’accroche scolaire, de rester en contact avec les bénéficiaires et le maximum de nos partenaires. Que ce soit au sein des écoles, des associations ou des prestataires. La désaffiliation au monde scolaire des enfants, des jeunes, des parents et parfois des professionnels interpelle. Force est de constater que l’hybridation des apprentissages et la digitalisation de ces deux dernières années amènent de nouveaux défis. Les rapports entre les personnes et les institutions sont en mutation, voire parfois en voie de déshumanisation. Les services restent vigilants par rapport à cette tendance. Et ils ne manquent pas d’accompagner les bénéficiaires et de sensibiliser par rapport à ce qui semble se généraliser.

Inquiétudes économiques

Cette crise a un coût social, mais aussi économique. MOVE asbl s’inquiète quant aux subsides dont elle bénéficie. Nous plaidons pour plus de moyens pour être en capacité de soutenir les personnes fragilisées par la crise. Des coupes budgétaires seraient dramatiques pour notre public et augmenteraient encore plus les disparités au sein de la population. Nous appelons donc au renforcement des politiques sociales pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire, de la crise économique et de la crise sociale.

Enfin, lors de l’écriture de ce rapport d’activités, MOVE asbl et, plus particulièrement le service pour les personnes primo-arrivantes faisait face à une augmentation des demandes due à l’invasion de l’Ukraine. Cela a entraîné une surcharge de travail pour certaines de ses équipes. Les différentes autorités devront veiller à soutenir les associations qui accompagneront ces réfugiés. Durant les années à venir, un soutien psychologique, un accompagnement socio-juridique et un accompagnement à l’intégration seront nécessaires.